Sadie Middletown
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Date d'inscription : 09/11/2009
Loving Life
My story in word:
 | | Sujet: Re: SADIE • tell her you love her. Lun 9 Nov - 17:33 | |
| S A D I E ▬ « Maman, je veux cette poupée. »
Voilà déjà une bonne demie-heure que cette petite essayait de convaincre sa mère. Voilà déjà une bonne demie-heure qu'elle ruse, qu'elle crie, pleure, appelle à l'aide. Une bonne demie-heure à se faire remarquer par tous les autres clients. Mais la petite tête brune s'en fichait complètement : son objectif, la poupée. Cette dernière était tellement belle, si vous l'aviez vue ... Les plus beaux habits, le style mondain, avec de jolies petites chaussures. Et notre petite Sadie la voulait plus que tout. Comme à son habitude. Être enfant unique ne pouvait pas certainement l'arranger. Depuis qu'elle est toute petite, l'on n'arrête pas lui répéter qu'elle est le petit ange de la famille, la bénédiction qu'ils attendaient depuis tellement d'années. Sa mère, ayant cru être stérile, avait pratiquement perdu espoir, jusqu'à ce qu'on lui annonce qu'elle était enceinte d'une petite fille. Le plus beau jour des Northallerton. Ils l'avaient choyée pendant toute son enfance, lui donnant tout ce dont elle rêvait. Il était donc normal qu'elle fasse son caprice pour cette simple poupée. D'ailleurs, revenons à cette fameuse scène. Sadie se trouvait dorénavant sur la pointe de ses petits pieds, et essayait vainement d'attirer l'attention de sa mère, en tirant sur sa robe. La jeune femme, commençant à être agacée par ce comportement, baissa la tête, et dit sur un ton autoritaire :
Mme N O R T H A L L E R T O N ▬ « Sadie, tu veux bien arrêter tes bêtises ? Tout le monde nous regarde ... »
La petite retomba sur ses pieds, et se mit à fixer sa mère, de ses grands yeux bruns. De petites larmes vinrent remplir ses beaux yeux, et ses lèvres se mirent à trembler. Voyant cette scène, Mme Northallerton comprit que si elle ne cédait pas, sa fille lui ferait une scène. Elle acheta donc cette fameuse poupée.
Autant vous dire que les choses se passaient souvent de la sorte. La petite préférée, la petite chouchoute à papa et maman. Et même à l'école, surtout en primaire, mademoiselle se prenait pour une petite princesse, ce qui n'était pas réellement au goût de tout le monde.
J A C K ▬ « Sadie girly, tu veux bien arrêter de pleurer, tu me fais pitié là. »
La fillette de sept ans lui tira la langue, lui tourna le dos, et répondit :
S A D I E ▬ « Je ... fais c'que je veux d'a ... d'abord. » Elle avait tellement pleurniché qu'elle n'arrivait presque plus à former ses phrases.
J A C K ▬ « Bon, comme tu veux. C'est pas comme si t'étais importante pour moi. » Il marqua une pose, se mit à regarder la petite, et rajouta : « Au fait, je crois que tu as encore du papier toilette dans les cheveux. »
Sadie se retourna brusquement, et fixa le garçonnet dans les yeux, croyant qu'il se moquait encore d'elle. Elle passa une main dans ses cheveux, et sentit comme un papier gluant s'y attacher. Berk, il avait raison. Car oui, j'avais omis de le préciser : Jack et ses amis s'étaient amusés à lancer du papier toilette tout mouillé sur Sadie. Drôle n'est-ce pas ? Mais elle n'allait pas se laisser faire de la sorte. Pour l'instant, elle devait s'enlever toute cette horreur des cheveux.
Une fois en classe, un sourire vengeur aux lèvres, Sadie s'assit tranquillement sur sa chaise, tout en regardant fixement le bureau de la maîtresse. Il ne fallut pas deux secondes pour que des cris retentirent : la grenouille de la classe était là, plantant sur le bureau de la maîtresse, à croasser bruyamment. Evidemment, Jack fut accusé, étant responsable de l'animal cette semaine. Et paf, dans sa face. Le garçonnet passa devant la table de Sadie, tout en lui lançant un 'sadique' en passant. Pff, pauvre débile, il ne méritait même pas qu'elle s'intéresse à lui. Enfin, pour l'instant, ils se chamaillaient tout le temps, et étrangement, elle aimait ça la petite Sadie ...
Malheureusement, son bonheur de petite fille adorée ne dura pas très longtemps. Comme un couple sur trois de nos jours, celui des Northallerton se sépara. Divorcés. Fini, pif, paf, pouf; plus rien. Un soir que Sadie rentrait tranquillement de l'école, sa mère lui annonça calmement qu'elle ne supportait plus son mari -qui n'allait pas tarder à devenir son ex-mari-, et qu'ils allaient se séparer, comme c'était à la mode en ce moment. Monsieur n'arrêtait pas d'aller voir à droite et à gauche, et finalement, c'était madame qui se retrouvait la plus ridicule. Il fallait mettre à terme à tout ça, et elle demanda donc le divorce. Point, à la ligne. Ce fut donc ainsi que deux semaines plus tard, la petite Northallerton dut faire ses au-revoir à son père, car c'était madame qui avait eu sa garde. Elles retourneraient à la Havane, un endroit très aimé de sa mère, qui, disons-le, n'avait pas des goûts de caca. Et c'est ainsi qu'à treize ans, la jeune Sadie partit pour Cuba.
Autant vous dire que là-bas, les distractions ne manquaient pas. Vous trouverez toujours quelque chose à faire, une fête à laquelle se rendre, et surtout, d'énormes bêtises à faire. Et bien évidemment, Sadie n'y échappa pas. La cigarette, elle connait depuis ses quinze ans, et depuis, elle ne la quitte plus. L'alcool et la drogue passent encore, mais sa petite cigarette lui est restée. Enfin, chut, ne parlons pas des choses défendues. La jeune fille était donc 'élevée' par sa mère, qui s'était remariée avec un Cubain, dont elle connaissait à peine la vie. Qu'importe, un certain feeling était passé entre eux, et du jour au lendemain, Sadie avait un beau-père. Ainsi qu'un demie-soeur : Maria. Une fille au sang chaud, vous pouvez me croire. Elle était la première à emmener Sad' dans des plans foireux, et surtout, dans des emmerdes pas possibles, qui pourraient leur coûter cher. Les deux jeunes filles avaient beau avoir le même âge, elles étaient complètement différentes. Je pense que Maria a tout de même participé à la conception de la nouvelle Sadie. Si elle ne l'avait pas rencontrée, elle ne serait certainement pas celle qu'elle est aujourd'hui. Les rencontres forgent le caractère, et celui qui a dit ça n'était pas du tout con. Vous saviez comment l'on appelait les 'soeurs' Acosta ? Hembras. Ca mérite d'être clair. Ce fut donc la période un peu téméraire dirons-nous de notre Sadie, pendant laquelle elle connut tout et n'importe quoi. Une absence de contrôle parental, une demie-soeur assez caliente, les choses ne pouvaient aller que dans ce sens. Partons maintenant quelques années plus tard, alors que notre Northallerton a vingt-deux ans.
Elle travaille maintenant dans un bar -pas de commentaires-, et sert pratiquement les même clients tous les soirs. A force d'habitude, elle commence à les connaître, et s'est même fait quelques amis. Mais ce fut UN soir qui la marqua pour de bon. Alors qu'elle servait un verre, la sonnette de la porte d'entrée se mit à sonner. Pensant qu'il s'agissait encore de l'un des clients habituels, Sadie ne prit même pas la peine de relever la tête. Elle se contenta de continuer à nettoyer le comptoir, jusqu'à ce que cette voix, qu'elle ne pourra jamais oublier, lui dise :
J A C K ▬ « Une bière s'il vous plaît. »
Mi Dios ... Lui, ici, après toutes ces années ... Impossible à croire, et pourtant, il se tenait bien là, sur ce tabouret, face à elle, à attendre son verre. Je pense que des nombreuses minutes ont dû s'écouler, jusqu'à ce que Sadie se remette de cette rencontre. Après toutes les crasses qu'il lui avait faites, il osait se remontrer, et faire comme si de rien n'était ? C'était le comble ! Sad' essaya alors de contenir ses sentiments, et lui sourit : s'il voulait jouer à ce petit jeu, ils y joueraient.
S A D I E ▬ « Bien sûr ... »
Elle alla ensuite prendre cette fameuse bière, et retourna à son lavage de comptoir. Elle devait s'assurer qu'il ne se rappelait pas d'elle, ou s'il jouait la comédie, comme il l'avait tellement bien fait par le passé. Et c'est alors que malheureusement, Sadie fit tomber un verre encore plein près de Jack, et tous deux posèrent leurs mains au même moment sur la serviette. Un signe ? Allez savoir ... En tout cas, leurs regards se croisèrent, et monsieur commença sa drague toute pourrie :
J A C K ▬ « Je ... Dis, tu aurais une carte ? Parce que je crois bien que je me suis perdu dans tes yeux ... »
La jeune serveuse sentit bien que cette remarque lui fit quelque chose, mais elle joua la carte de la distante.
S A D I E ▬ « On se tutoie maintenant ? »
J A C K ▬ « Seulement si tu le veux ma belle ... D'ailleurs, je ne connais même pas ton prénom ... »
*Cherche bien, tu trouveras ...*
S A D I E ▬ « Dégage. »
J A C K ▬ « Original. Mais j'aurais plutôt dit 'Biscotte', vu comme t'es craquante ... »
C'était qu'il persistait le petit ... Et aussi stupide que cela puisse paraître, ça marchait ...
En se rapprochant de lui, Sadie, s'humidifiant sensuellement les lèvres, lui murmura :
S A D I E ▬ « Et attends, je ne fais pas que faire craquer ce que tu crois ... »
Et la soirée se termina chez la demoiselle. Elle emmena ce cher Jack chez elle, avant de commencer à l'entrainer dans sa chambre. Une fois le jeune homme entièrement sous son emprise, elle l'attacha au radiateur qui se trouvait non loin de là, et lui murmura à l'oreille :
S A D I E ▬ « Pour toutes tes crasses ... »
Il fallait bien qu'il paye. S'il croyait arriver, se la faire, et repartir comme si de rien n'était, il se trompait totalement. Sadie avait changé, et ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds encore une fois, pas encore. Elle le laissa donc là toute la journée, et alla le voir à son retour. Il semblait enfin se rappeler d'elle, et l'appela même Sadie. Quel progrès ... Elle avait dû bien le marquer, ce qui pouvait être un bon comme un mauvais point. Et aussi étrange que cela puisse paraitre, Sadie était complètement attiré par cet homme. Il avait beau lui avoir gâché de nombreux moments de sa jeunesse, l'avoir embêtée comme pas possible, mais putain qu'elle était accro à lui. Après ses vagues excuses pour le passé, Sad' ne put s'empêcher de vouloir lui sauter dessus, sans mentir. Mais ils parlèrent tout d'abord des vieux souvenirs, de ceux qui font mal, des autres. Des bons. Car oui, il y en avait eu aussi. Même pas mal si l'on comptait bien. En tout cas, son préféré restera certainement celui de la nuit qu'ils passèrent ensuite ensemble. Adieu Jackouille, adieu Sadie girly; bonjour monsieur et madame Middletown. Oui oui, vous n'avez pas vu le meilleur. Après cette nuit, ils en passèrent encore 365 ensemble, avant que Jack fasse légèrement flipper notre Sadie.
J A C K ▬ « Biscotte ? J'ai un truc à te dire ... »
Elle releva la tête, et le regarda. D'un ton plaisantin :
S A D I E ▬ « Oh mon Dieu, tu es enceinte, c'est ça ? »
J A C K ▬ « T'es con. Non, sérieusement ... »
En entendant ce mot, Sadie se mit encore plus à avoir peur. Il n'employait pratiquement jamais ce mot, et il fallait savoir ce qui se cachait derrière tout ça.
S A D I E ▬ « Bah reste pas là, sans bouger; parle ! »
Il se racla la gorge, et commença :
J A C K ▬ « Bon, j'ai jamais été très bon pour les discours, alors on va faire court. Tu sais que ça va bientôt faire un an qu'on est ensemble, et que, bizarrement, on se supporte encore. Alors je suppose que c'est un signe, parce que moi, oui moi, Jack Middletown, te demande toi, Sadie Northallerton, en mariage. »
Un silence s'installa. Sadie était sur le cul. Elle ne pensait pas une seule seconde qu'il pouvait être attaché à elle à ce point. Il voulait se poser, et avec elle, ELLE. Vous vous en rendez compte ? Il fallait qu'il répète.
S A D I E ▬ « Quoi ? ... Répète va ... »
J A C K ▬ « Putain Biscotte, fais pas comme si t'avais pas compris ... »
En y repensant, ce serait extrêmement génial tout ça. Elle et lui, ensemble, mariés, pour de vrai. La classe. Elle lui sourit donc, se rapprocha, passa ses bras autour de son cou, et dit :
S A D I E ▬ « Je vais certainement le regretter, mais si je dois faire des conneries, autant les faire avec toi Jackouille. Alors oui, j'accepte. »
Ils s'étaient bien trouvés ces deux-là. L'un était le double de l'autre, et seuls, ils n'étaient plus qu'eux, sans le petit plus qu'ils avaient à deux. Etrange, complexe, complètement débile certainement dans le fond, mais ils s'en fichaient. Un mois plus tard, ils revenaient à Capeside pour se marier. Eux, mariés. Cela fait maintenant deux semaines qu'ils sont mari et femme, et déjà, leur union fait jaser. Les deux petits perturbateurs, ensemble, pour le meilleur et le pire. Les habitant eux, parient plus sur le pire. Mais qui sait ce que l'avenir lui réserve ? Et puis, Sadie Middletown, ça sonne vachement bien.
Dernière édition par Sadie Middletown le Mar 10 Nov - 17:03, édité 5 fois | |
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