(M) Like you'd know Anything about sports. - S.STAN♥

Elle le déteste; parce qu'il est macho, stupide, arrogant, égocentrique et qu’il a un égo démesuré. Ça ou encore parce que peu importe la situation où elle se trouve, il est là. Les bras croisés contre son torse, un air sévère, le regard plein d’un mélange de colère et de désapprobation avec un léger soupçon, presque impossible à desseller, de tendresse.

- Je sais très bien que tu t’envoies en l’air avec n’importe quel athlète raté qui a le malheur de poser les yeux sur toi, mais maintenant je sais aussi que tu assouvis les envies sexuelles du patron – puisque c’est à toi qu’il a donné le billet pour le match le plus important de la saison !
- Et le fait que je suis une bonne journaliste ça ne t’as jamais effleuré l’esprit ?
- Non. Pas une seule seconde…
- Tu sais, j’avais songé à te laisser le billet et la nuit dans l’hôtel cinq étoiles, mais je crois que je vais garder le tout pour moi.

Il était son collègue. Ils avaient sensiblement le même âge, ils aspiraient tous deux à devenir de grands journalistes dans le domaine sportif et c’était exactement pourquoi ils se détestaient. Deux compétitifs dans l’âme, ils refusent de voir l’autre gravir les échelons plus rapidement qu’eux-mêmes. Ajoutons tout cela au fait que la belle blonde aspire à un emploi typiquement masculin – après tout, combien de femmes peuvent affirmer haut et fort qu’elles rêvent d’interviewer des athlètes peu articulés, couverts de sueur qui, tellement habitués d’avoir des tas de jeunes femmes à leurs pieds, croient que vous essayez de passer une nuit en leur compagnie ? Macho de nature, Braedan est incapable de complimenter le travail de sa comparse et s’obstine à lui redire qu’elle ne connaît rien aux sports parce qu’elle est une fille.

- Une coupe de champagne, Backstrom? Il y a même un bain à remous dans la salle de bain…
- Qu’est-ce que tu fais ici, Booth ?
- Tu sais quand je t’ai dit que tu avais le billet pour le match ? Eh bien il se pourrait bien que, par mégarde, j’aie oublié de te dire qu’en fait c’était une paire de billets et que j’ai pris la liberté de m’en garder un, afin qu’on passe un beau moment tous les deux.
- Je compterais pas trop là-dessus si j’étais toi. D’ailleurs, je file ; y’à plein d’ "athlètes ratés" qui seraient susceptibles d’être de parfaits candidats pour me garder au chaud cette nuit !

De retour, quelques heures plus tard. Elle était complètement bourrée. Il était là pour l’aider à franchir le seuil de la porte et il l’aida également à se rendre jusqu’au seul et unique lit de la chambre qu’ils partageaient – où elle s’écroula en emportant avec elle Breadan.

- Tu sais quoi, Booth ? Je crois que tu es l’homme de ma vie.
- Moi?
- Ouais et je sais aussi que tu fais comme si tu ne m’apprécies pas, mais qu’en réalité, tu es fou de moi.

Un peu de projection ? Ou bien de la psychologie renversée ? Peu importe puisque Woody Pearl ne se rappelle pas avoir dit ces paroles à son colègue. Une chose est sûre : lui, il n’a pas oublié. D’ailleurs, il semblerait bien qu’il se soit mis en tête de forcer la belle blonde à lui répéter ces paroles, mais, cette fois-ci, sobre, de préférence dénudée, et essoufflée, entre deux baisers passionnés. A moins qu’il ne se fasse prendre à son propre jeu…