WOODY PEARL ♦ Born to be w i l d.

Parfois, j’aime prendre le temps de réfléchir au passé, au présent et même au futur. Parce que, bon, il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va, non ? C’est d’ailleurs en effectuant ces petites réflexions, voir introspectives, que j’ai découvert des choses sur moi-même. Par exemple, quand j’avais treize ans, je rêvais d’être une rockstar. J’ai appris la guitare, j’ai appris à jouer des solos enflammés signés Angus Young, Jimmy Page, Jimi Hendrix et ainsi de suite. Bien sûr, par moments, quand mes doigts étaient douloureux et engourdis, mes passes de guitare électrique de fous laissaient un peu à désirer. Pourtant, je me fixais dans le miroir et, oui, je voyais une future icône du rock n’ roll. J’avais alors réussi à convaincre ma mère de me laisser me teindre les cheveux en noir et je me promenais partout, vêtue de jeans déchirés et de t-shirt de groupes comme Mötley Crüe, Lynard Skynard, les Ramones et Pink Floyd, les cheveux crêpés comme mes idoles. Aujourd’hui, je garde une gêne en pensant à cette époque de ma vie et je me dis que j’aime mon emploi, malgré qu’il n’ait rien à voir avec celui de rockstar. D’ailleurs, mes cheveux sont redevenus blonds – ma couleur naturelle.

J’ai aussi appris au fil des ans que j’adore l’hiver. Le froid, la neige, les lumières de noël, … Le patinage. Un passe-temps que j’adore. Je me rappelle en particulier d’une fois où je me suis adonnée à ce sport ; sur la célèbre patinoire de New York, celle que l’on voit dans les films, avec la statue en or située juste devant le Rockefeller. La Rockefeller Plaza Rink. C’était magique. J’étais à New York pour couvrir un match de hockey des Rangers de New York et des Bruins de Boston, l’équipe du Massachusetts – donc, de ce fait, l’équipe fétiche des habitants amateurs de ce sport sur glace de Capeside. Après la partie, une défaite écrasante de 6 à 3 pour nos oursons, les Bruins, j’étais partie me promener avec l’équipe de la chaîne de sports locale de Capeside qui avait fait le voyage pour couvrir le match. En passant devant la patinoire, voyant les patineurs amoureux, heureux, riant et gais, nous n’avions pu résister à l’envie de louer des patins. Il n’y a pas de doute que le sport qui m’intéresse le plus parmi ceux que je couvre est le hockey. Le sport le plus rapide. Je garde un souvenir impérissable de cette soirée parce que c’était une des rares fois où j’avais passé un bon moment en compagnie de Braeden. Pas de dispute, pas de commentaires déplacés – ni de sa part, ni de la mienne.

Je sais également que j’adore faire la fête. Lâcher mon fou, comme on dit! Rire, danser, chanter, boire, oublier les petits tracas du quotidien… Ouvrir mon propre bar/boîte de nuit serait une chose que j’aimerais pour le futur. La chose qui me revient est que, me connaissant très bien, je risque de faire des soirées thématiques beaucoup plus souvent qu’il ne le faudrait et je transformerais ainsi mon club en lieu de rencontre pour les vieux plus trop dans le coup. Pourtant, je serais personnellement très intéressée à me vêtir en Madonna du temps de « Like a Virgin » et « Holiday » et ce le plus souvent possible! Bien sûr, j’adore le sport. On ne décide pas de fouler les sentiers à se encore jamais battus à ce jour par un talon aiguille Jimmy Choo – ou, si vous préférez, devenir journaliste sportive, seule femme dans un monde d’hommes – si on n’apprécie pas réellement les sports. Et le journalisme. Je ne regrette pas mon choix de carrière et, malgré les ragots qu’on raconte parfois quant à la façon dont je serais parvenue à avoir un rôle important au sein du réseau des sports du Massachusetts.

Je suis une immense fanatique de tout ce qui est vieux. La musique, les films, les voitures, la mode,… J’avoue d’ailleurs avoir une sorte d’obsession pour Norma Jean – ou Marylin Monroe, si vous préférez - ; je possède un nombre très impressionnant de peintures et de photographies d’elle chez moi. J’aime d’ailleurs me rappeler une de ces plus célèbres citations : « I don’t mind living in a man’s world as long as I can be a woman in it. » Cette phrase me rappelle ma propre impression quant à mon emploi. Puis, il y a ma famille et mes amis. Je suis ce genre de personne qui aime jusqu’à en perdre la tête. Quand j’aime, je me donne toute, toute entière. Sans limite, sans retenue. Je voudrais alors décrocher la lune et même la voie lactée, si je le pouvais! Je retiens toutes les dates importantes, même celles qui sont complètement futiles. Je pourrais citer, mots par mots, la toute première fois où j’ai parlé avec chacun de mes amis et j’arrive sans mal à me souvenir les vêtements portés, les anecdotes racontées, etc. Par contre, je supporte très, très mal le rejet. Le rejet et qu’on m’oublie. Parce que, moi, je n’oublie pas. Je ne laisse personne de côté non plus.

Alors que j’étais une adolescente, j’étais remplie d’envies de rébellion et de nouvelles expériences. C’est ainsi que je commençai à boire, à prendre des substances illicites, à perdre le nord, à devenir une fêtarde invétérée et à aller dévouer mon surplus d’amour et d’affection sur n’importe quel garçon au joli minois qui me décrochait un sourire. Avec les années, j’aimerais dire que je me suis assagie, mais ça reviendrait à mentir ou, du moins, déformer la réalité. Il est vrai que j’essaie de me conduire avec plus de classe, mais, si vous me cherchez, vous me trouvez dans un bar ou une boîte de nuit. Où exactement? Probablement dans une section V.I.P, les épaules entourées par un bras musclé d’un athlète… Que voulez-vous, j’ai toujours ce surplus d’amour et de tendresse à semer un peu partout…